DOSSIER. D’ici 2021, la coopérative de télécommunication Cooptel s’est engagée à offrir la fibre optique à la majorité des municipalités de la MRC de Drummond, ce qui représente un investissement de plus de 8 millions de dollars.
Rappelons que dans le passé, la MRC de Drummond a approché Cooptel pour participer à son projet de réseau public de fibre optique. Après l’abandon de l’initiative, la coopérative de télécommunication a décidé de prendre en main le dossier.
En ce sens, Cooptel s’est engagée à brancher les municipalités qui désiraient avoir accès au service d’internet haute vitesse, ainsi que celui relié à la télévision et la téléphonie. En 2018, une première entente a été signée avec Wickham.
«Certaines municipalités n’ont pas eu rien à débourser. D’autres municipalités ont déboursé à des hauteurs différentes pour que les projets se fassent», explique la directrice générale de Cooptel Marie-Eve Rocheleau.
Ce ne sont pas toutes les municipalités de la MRC qui sont dans la mire de Cooptel. «Présentement, les seules municipalités que Cooptel ne fera pas, c’est Saint-Lucien, Saint-Cyrille-de-Wendover, Notre-Dame-du-Bon-Conseil Village et Paroisse et Drummondville», indique Mme Rocheleau.
«Notre-Dame-du-Bon-Conseil Village est déjà desservi en fibre optique par Maskatel. Saint-Cyrille-de-Wendover, Saint-Lucien et Notre-Dame-du-Bon-Conseil Paroisse, c’est vraiment trop onéreux. Il nous faudrait une bonne subvention pour aller là. Les cœurs de village sont déjà faits par un compétiteur. Il reste seulement les rangs. Les coûts deviennent importants», ajoute-t-elle.
Au début du mois de juillet, le maire de Durham-Sud, Michel Noël, était heureux d’apprendre que Cooptel avait terminé ses travaux d’installation. «Il y a un an et demi, Cooptel nous a approchés pour nous offrir de nous brancher. Ils nous ont fait parvenir des documents, des plans et des routes où ils avaient l’intention de passer. Ils ont fait les travaux», explique le maire. L’entreprise de télécommunication a couvert l’ensemble des frais reliés à l’installation de la fibre optique.
La qualité de vie des citoyens sera améliorée, témoigne M. Noël. «On a presque 90% de notre municipalité qui est en secteur rural. La majorité de ces gens avaient des difficultés de connexion. Il n’y a pas beaucoup de gens qui étaient capables de regarder un film à partir de chez eux. Ils n’avaient pas de services comme ça. Avec Cooptel, c’est de la haute vitesse», assure-t-il.
À Saint-Majorique, la mairesse Line Fréchette se dit fébrile quant à l’arrivée de la fibre optique sur son territoire.
Après l’abandon du projet de la MRC de Drummond, la municipalité a décidé de mener ses propres démarches, en 2019. «Actuellement, le périmètre urbain est déjà desservi par la fibre optique de Bell. Pour ce qui est du milieu rural, personne n’est desservi, précise la mairesse. On a fait sortir des prix parce qu’on était curieux de connaître les vrais chiffres. Quand on a pris connaissance de ces chiffres, on s’est dit qu’on ne pouvait pas passer à côté. C’est 85 000$ pour desservir l’ensemble de la population. On fait filer autant le périmètre urbain que rural.» Contrairement à Durham-Sud, la municipalité de Saint-Majorique a couvert une partie des coûts, aidée par Cooptel.
Selon les observations de Mme Fréchette, le projet sera profitable pour la population. «Les citoyens vont sauver [de l’argent]. En milieu rural, quand tu veux avoir internet, ça coûte extrêmement cher. Le rendement n’est pas nécessairement-là. C’est avantageux qu’on passe la fibre optique, précise-t-elle. Dans le périmètre urbain, en passant une autre compagnie, on donne la chance aux citoyens d’avoir une compétition loyale. Quand tu as juste une personne qui passe chez toi, il y a une différence dans les tarifs.»
Règle générale, la majorité des citoyens seront branchés d’ici 2021. «Ce dossier faisait partie de nos enjeux quand on a été élu. On voulait ça pour nos citoyens. On y tenait. C’est un projet qui se concrétise à moindres coûts. On est très heureux», conclut Mme Fréchette.